Intention

Art figuratif et abstrait par Eliott Silhol.

Humains-Terre

Mineral Humans

FR (English below)

Eliott Silhol a vécu dans huit pays, témoin de cultures diverses. Cette expérience de l’altérité développe son intérêt pour ce qui unit l’Humanité partout dans le monde. Aujourd’hui depuis Paris, il étudie les origines communes humaines, organiques et minérales.

Aller vers l’origine est aller vers l’unité oubliée. Il est possible que l’Humanité – et tout le “vivant” – partage une ascendance commune avec le minéral, ces éléments primitifs que l’inconscient collectif occidental considère comme inertes. A-travers le dessin et la peinture, Eliott Silhol porte l’idée de la Terre comme organisme vivant unifié, dont la conscience en développement cherchera à communiquer avec ses paires, ces “exoplanètes” qu’elle commence à peine à découvrir.

Les recherches de Jean-Loïc Le Quellec sur l’existence d’un “Mythe de l’Emergence Primordiale” sous-jacent à l’art rupestre, selon lequel la vie serait sortie des entrailles de la Terre, influencent son travail. Derrière ce mythe primordial, l’idée d’un lien oublié entre l’humain et la terre minérale.

Pour se rapprocher de cette “âme terrestre”, Eliott Silhol utilise les aléas poétiques de la matière, les pigments pariétaux et une figuration brute de l’humain.e dans des vibrations abstraites évoquant les parois de la terre-mère comme un placenta. Entre abstraction et figuration, il s’inspire de la paréidolie à l’oeuvre depuis le paléolithique – dépictions symboliques animales et théranthropiques sur les parois des grottes, en réhaussant leur aspérités aléatoires déjà présentes dans la roche.

Dans ses dessins sur le corps, la figure humaine et le mouvement, son trait est fulgurant et de largeur variable, révélant le phénomène énergétique à l’oeuvre dans l’éxpérience d’être vivant. Ces figures expressives surplombent souvent des fonds abstraits pariétaux ou circulaires, évoquant le passage du temps et son inexistence (l’infini).

Pour l’acte de peinture, il utilise le traditionnel pinceau mais aussi la lame du couteau et directement les mains – outil primitif absolu, connecté à la matière. La peinture à l’huile, associée à un certain classicisme (culture), est réhaussée de matières sèches archaïques comme le fusain et des pigments brutes (nature).

Il trace des formes anthropomorphes et des symboles sur des surfaces évoquant le minéral. Les fossiles humains qui en résultent évoquent l’anthropocène et le destin commun de l’Humanité et de la pierre. Ils proposent une définition réunifiée de la vie incluant l’organique et le minéral.

La planète comme un organisme vivant, dont le minéral est l’ossature.

 

EN

Eliott Silhol lived in eight countries, experiencing diverse cultural settings and developing an interest in what unifies, rather than divides, Humanity. Now based in Paris, his artistic practice focuses on the common origins of human, organic and mineral life.

Searching the origins reveals a forgotten unity. Science will possibly prove how humans – and all living forms – share a common source with mineral elements, yet still largely considered lifeless in the Western culture. Eliott Silhol’s drawing and painting practice is driven by the concept of Earth as a unified, living organism. Its nascent consciousness will increasingly seek to communicate with newly discovered “exoplanet” peers.

He is influenced by Jean-Loïc Le Quellec’s research on the existence, during the Paleolithic period, of a “primary emergence” mythology sustaining that life could have emerged from the cradle of Earth itself. This common belief could have supported the symbolic expressions deposited by humans in caves at the time and reveals the eroded bond between humans and “mother-Earth”.  

To rebuild this connection, Eliott Silhol uses parietal pigments and the hazards of matter. His aim is to depict human figures within abstract vibrations evocative of the earthly placenta. This practice is inspired by pareidolia, a cognitive aptitude native to humans which allows them to observe or sense familiar shapes and symbols within randomized elements. Pareidolia seems to have been largely used by “artists” of the Paleolithic period to detect and reveal animal and therianthropic representations on the cave walls.  

Eliott’s drawing representations of the human figure, body and movement are made with a rapid line of varying width and intensity. This fulgurant drawing style expresses the vital energy within human beings, overlaid on parietal and circular backgrounds reminiscent of the passage of Time – and its inexistence (infinity).

His painting technique uses the traditional paint brush as well as knife blades and the use of his hands, the absolute primitive tool in direct touch with matter. Oil paint – associated with classical and academic techniques (culture) – is enhanced by archaic dry pigments and charcoal (nature).

He depicts anthropomorphic figures and symbols on mineral-like surfaces, creating “human fossils” evocative of the Anthropocene and the common destiny of humans – and more broadly, life – with mineral elements. These fossils suggest the inclusion of mineral elements within the very definition of life.

If a planet becomes a unified living organism, its mineral is like the bones in the human body.